La Fondation
Les Débuts
Au commencement était l’idée…
Dans la première moitié du XIXe siècle, la vie était dure dans la Vallée de La Sagne. Il y avait 500 ans que les premiers défricheurs avaient occupé la vallée et 300 ans que le Temple était construit, mais on ne s’en préoccupait guère. Ce qui importait pour beaucoup d’habitants, c’était de survivre dans un milieu pas franchement hostile, mais en tous cas rude.
A 1000 mètres d’altitude, la nature n’est pas tendre avec les occupants des lieux, il suffit pour s’en rendre compte, de consulter les almanachs de l’époque, en particulier le Messager boîteux de Neuchâtel. Les hivers étaient rigoureux, les étés secs et les récoltes donnaient ce qu’elles pouvaient avec les moyens dont on disposait. Ces conditions difficiles expliquent le fait que la pauvreté régnait en maîtresse et que, très tôt, les uns durent aider les autres moins favorisés.
C’est ainsi que fut fondée la « Chambre de Charité », organe destiné à venir en aide aux communiers dans le besoin. Nous disons bien « communiers » car, à l’époque, l’origine prédominait nettement le lieu d’habitation.
C’est ainsi également que fut fondée en 1841, plus précisément le 19 mars, une « Commission pour s’occuper d’un hospice et maison de travail » à La Sagne. Hospice pour les vieillards et maison de travail pour les jeunes dont la famille ne pouvait plus – pour une raison ou pour une autre - s’occuper.
C’est ainsi également que fut fondée en 1841, plus précisément le 19 mars, une « Commission pour s’occuper d’un hospice et maison de travail » à La Sagne. Hospice pour les vieillards et maison de travail pour les jeunes dont la famille ne pouvait plus – pour une raison ou pour une autre - s’occuper.
On décida de lancer une souscription publique et on nomma cette fameuse commission composée de 41 personnes – nombre prémonitoire pour les futurs conseils généraux neuchâtelois – toutes originaires de La Sagne. On y trouve tous les patronymes sagnards reconnus, des Perret aux Perrenoud, en passant par les Humbert, les Matile, les Vuille, les Jean-Richard-dit-Bressel et les autres. Tous n’habitaient pas le village car on avait décidé de « ratisser large » comme on dit maintenant et l’on s’adressera aux Sagnards de toute la Principauté de Neuchâtel.
La souscription rapporta une somme rondelette, cependant insuffisante pour couvrir les frais projetés. En effet, parallèlement à la récolte de fonds, on faisait des projets. On avait des vues sur un ou plusieurs terrains, des plans avaient été établis, on pesait le pour et le contre, mais malheureusement, côté finances, on était toujours trop court.
C’est alors qu’on s’adressa au Roi. Par l’intermédiaire du Conseil d’Etat, les Sagnards envoyèrent un placet à Frédéric-Guillaume IV, roi de Prusse, à qui appartenait la Principauté. Le Roi ne pouvait pas refuser à « ses » Sagnards qui lui avaient fait un triomphe lors de sa visite de 1842. Il accorda généreusement 10'000 livres. L’enthousiasme des quémandeurs fut tempéré par les conditions accompagnant ce don !
Pas question de construire un hospice, mais il fallait améliorer les mécanismes d’aide et de secours aux déshérités. Désillusion de nos commissaires qui se remirent au travail, bientôt interrompu par les bruits de sabre et de mitraille de la révolution de 1848.
On publia quelques annonces dans les journaux, autorisant les souscripteurs à retirer leur argent et on en reste là.
Il ne faut cependant pas oublier le côté pratique des Sagnards. Les fonds récoltés avaient été placés « en attendant » et avaient fructifié. On continua ainsi à augmenter petit à petit ce capital disponible en se disant que peut-être, un jour …
Le miracle se produisit en 1856, pratiquement simultanément aux épisodes contre-révolutionnaires que l’on connaît. Le banquier Henri-François Perrenoud – un Sagnard de pure souche – légua, à sa mort, une somme de 100'000 francs en précisant que cette somme serait consacrée à l’érection d’un hospice.
Ajoutons le fonds récolté jusqu’alors, d’environ 25'000 francs et le reliquat de la dissolution du fonds de la Bourgeoisie de Valangin, dont la Sagne faisait partie, d’à peu près 23'000 francs et c’est à la tête d’un capital non négligeable que les Sagnards purent enfin « voir venir » et attaquer le projet qui leur tenait à cœur. De plus, la veuve du banquier Perrenoud fit don à la Communauté du terrain sur lequel se situe le bâtiment actuel.
La construction put enfin démarrer dans de bonnes conditions. La Commune offrit une carrière de laquelle on put extraire toute la pierre nécessaire et l’inspecteur forestier marqua 250 plants destinés à fournir du bois d’œuvre indispensable. Un élan fraternel traversa la population qui, bénévolement, effectua les transports. Voyant cela, l’architecte ne put pas faire autrement que de ne pas facturer son travail.
L’ouvrage fut ouvert à la St- Martin 1862.
Roger Vuille
Depuis 1964 en bref et en dates
1964
L’Hospice devient une maison de retraite pour personnes âgées. Sa capacité d’accueil passe de 12 à 36 pensionnaires.
1979
Arrêté du Conseil d’Etat concernant la surveillance des homes pour personnes âgées. Tout home hébergeant plus de trois personnes est soumis à cette surveillance.
1981
La Santé Publique du canton de Neuchâtel exige que des travaux de modernisation soient faits.
1982
Le Conseil communal s’adresse à un maître d’Etat pour étudier les problèmes.
1983
Ces réfections entraînent des transformations importantes dans cette maison, plusieurs visites avec différents corps de métier sont nécessaires. Des plans rudimentaires sur lesquels des devis sont établis nous montrent l’importance de ces travaux. A part les installations sanitaires, la lutte contre le feu devait être étudiée.
1984
Le Conseil communal charge le bureau d’architecture NCL, M. P. A. Maire pour ce travail.
1985
Au vu des lourdes conséquences financières des travaux nécessaires, le Conseil communal demande le 29 janvier, la reconnaissance du home par la LESPA (Loi sur les Etablissements Spécialisés pour les Personnes Agées). La demande est acceptée le 4 mars par le Département de l’Intérieur. Création de la Fondation du Home « Le Foyer ». Un architecte est chargé d’élaborer un projet de transformation en vue d’augmenter la capacité d’accueil de 50 à 70 lits.
1986
Le 12 février, le Conseil d’Etat sanctionne les statuts de la Fondation « Foyer de la Sagne ».
1988
Le projet de l’architecte est soumis à la Santé Publique.
1989
Début des travaux pour la construction du nouveau bâtiment.
1992
Fin de la construction du nouveau bâtiment. Début de la rénovation de l’ancien bâtiment.
1994
Fin des travaux de rénovation de l’ancien bâtiment.
1996
Les premières démarches sont entamées en vue de mettre à niveau le matériel informatique et équiper les bureaux de tous les chefs de service.
1999
En septembre, le câblage de l’institution est terminé. En décembre, tous les postes sont installés et fonctionnels.
2002
Soumission à la Santé Publique d’une demande de travaux afin de fermer les puits de lumière en construisant des bureaux, plus grands et plus fonctionnels, pour le personnel soignant.
2003
Les travaux commencent le 20 janvier et se terminent le 31 mars. En avril, le projet de certification ISO 9001:2000 est formellement lancé.
2004
Certification ISO 9001:2000 obtenue le 29 avril 2004. Fin des travaux de réparation de façades en poteaux-traverses. Réception de notre nouveau bus IVECO. Installation de notre nouvelle centrale téléphonique et système appel-malade.
2005
Installation de système de gestion du temps pour le personnel.
2006
Toutes les chambres sont rénovées (peinture, sol et plafonds).
2007
Transformation de la cafétéria. Toutes les unités sont rénovées : tous les fonds des couloirs ont été changés et les peintures refaites avec une couleur différente par unité. La détection incendie est changée. Les lavabos des chambres de l’ancien bâtiment sont remplacés. Renouvellement du certificat ISO 9001:2000 obtenu le 27 avril 2007.
2008
1er janvier : l’établissement est sans fumée. Changement de tous les matelas. Installation d’un nouveau tunnel de lavage.
2009
Le local d’animation a été refait à neuf avec une cuisine adaptée.
2010
Ouverture officielle de la nouvelle entrée et du garage. Livraison des nouveaux lits et tables de nuit. Renouvellement du certificat ISO 9001:2008 obtenu le 28 avril 2010. Début des formations à la philosophie HUMANITUDE. Installation de la détection incendie dans les abris. Un exutoire de chaleur et de fumée dans la cage d’escalier des bâtiments a été installé. Début de l'étude de la construction d'appartements pour les personnes âgées.
2011
Externalisation de la pharmacie. Mise en fonction de l’unité Mosaïque. Changement de tous les stores extérieurs, qui passent du gris au terracota. Mise en service du dossier de soins informatisé. Nouveau système de facturation suite à l’introduction de la nouvelle loi de financement des EMS, la LfinEMS.
2012
Installation du système anti-errance et de digicodes sur la porte d’entrée principale et la porte d’entrée de Mosaïque. Construction et inauguration de la nouvelle promenade couverte.
2013
Nouveaux statuts de la Fondation. Début de l'étude de la construction d'un parking souterrain et en plein air.
2015
Construction du parking sur deux niveaux. Création d'une fenêtre dans la chambre 309 en lieu et place d'un petit velux. Changement de l'ensemble des luminaires des chambres.
2016
Construction du quartier intergénérationnel des Charlettes dont trois des bâtiments sont constitués d'appartements avec encadrement, à l'entrée est du village.
2019
Réhabilitation de l'espace réception des visiteurs et résidents.
2022
Changement de l'ensemble des fenêtres et parois vitrées de l'institution.
Les Membres de la Fondation
Président
Monsieur Willy Aubry
Fondation Home médicalisé « Le Foyer »
Rue Neuve 5
2314 La Sagne
willy_aubry@yahoo.fr
Membres
Di Marco Maria Elisa
Frioud Virginie
Herrmann Christian
Oppliger Pascal
Robert Eric
Schranz Erwin
Treyvaud Jean-Daniel
Vuille Jacques-Alain